Autopublication !
Constatations, regrets, conseils… ne m’en voulez pas !
Avant propos
Ceci est un article coup de gueule, donc politiquement incorrect, avec donc des généralités, quelques raccourcis, mais basé sur un grand fond de vérités.
Vous avez le droit de ne pas être d’accord et de contester, mais avant merci de le lire jusqu’au bout !
Pour infos : j’ai une maison d’édition et je publie des livres depuis plus de 10 ans, j’ai travaillé pendant 2 ans pour une maison d’édition et ai participer au comité de lecture.
J’ai animé des conférences et des ateliers sur le livre numérique, pour entre autres : Le Centre national du Livre et de la Lecture de Poitou Charentes, et le Centre du Livre de l’Hérault.
L’autoédition une chance ou pas ?
Oui, c’est une chance, une vraie, on le sait, cela à permis de révéler pas mal de nouveaux auteurs célèbres aujourd’hui, il faut arrêter de croire que c’est obligatoirement un synonyme de basse qualité, il y a du bon et du mauvais, comme dans l’édition, j’ai lu des édités bien moins bon que certains auto-édités !, on peut citer quelques exemples :
Les gens heureux lisent et boivent du café de Agnès Martin-Lugand, refusé par toutes les maisons d’édition, elle s’autopublie, vend 50 000 exemplaires, le succès attire Michel Lafon, qui l’édite, succès immédiat 400 000 exemplaires vendus, droits vendus dans 18 pays.
Alice Quinn (Michel Lafon, 2014)
Aurélie Valognes (Michel Lafon puis Mazarine)
Amélie Antoine (Michel Lafon, 2016)
Jacques Vandroux (Robert Laffont, 2017)
Kaddour Naïmi (Atelier création libertaire, 2018, puis AK Press, 2019)
Carène Ponte (Michel Lafon, 2016)
Tous ont commencé par l’autoédition, puis ont été récupérés par des maisons d’édition.
L’autoédition n’est pas la solution à tout, mais peut être un bon tremplin, il n’y a vraiment qu’en France ou la croyance est encore bien ancré que l’on est auteur que si on est édité !, et que l’autoédition nuit au fait d’être édité !, mais c’est tellement faux ! le problème c’est que les maisons d’édition croulent sous les manuscrits , ils ne peuvent pas tout lire, et en plus ce ne sont pas des associations caritatives, il vaut donc mieux récupérer un auteur édité et son petit succès et sas fans, plutôt qu’un inconnu sur lequel on pari, mais les auteurs français on beaucoup de mal, et préfère chouiner qu’ils sont incompris, et de très bon écris dorment et disparaissent, dommage.
Mais par contre s’autoéditer et être remarqué par une maison d’Édition, ou rester indépendant demande du travail et surtout ÉCOUTER LES CONSEILS ! nom de Zeus !
Conseils ! et regrets
Je comprends l’envie de tenir son bébé entre les mains, le bonheur de se lire, l’espoir de se faire remarquer, mais en autoédition en France il y a tellement de détracteurs, de mauvaises langues, de jalousie, que le moindre faux pas fait capoter vos ventes, rater la récupération par la maison d’édition de ses rêves, et surtout hypothéquera les futures histoires que l’on pourra écrire !
J’ai lu en 2020/2021 1300 livres (édition, autoédition…)
Ce que je vais dire concerne 50% des livres auto édités !
La correction, relecture, réécriture…
Arrêter de croire que votre livre est parfait dès le premier jet.
Arrêter de corriger tout seul.
Arrêtez de prendre vos amis (es) en tant que relecteur.
Arrêter de croire les relecteurs dithyrambiques.
Arrêter de croire que votre correcteur automatique, même les payants, est suffisant pour corriger
Un relecteur/correcteur c’est celui qui vous signale les incohérences, les incompréhensions, les erreurs historiques, juridiques, les éléments irréalistes, les corrections, sur le fond et la forme.
Il en faut au moins 2, moi je dirais 3, et relire veux dire le faire des dizaines de fois, et non 2 fois et basta ! le dernier que j’ai lu il y a peu de temps je pleure, très bonne histoire, mais gâchée, incohérences, mots manquants, en doubles, plusieurs fautes par chapitre et pas des petites, je suis un éditeur je zappe. Moi perso je fatigue, parce que franchement avec des relecteurs c’est vraiment corrigible, mais l’auteur pense que ce n’est pas grave ; au contraire c’est grave, et ça donne du grain à moudre au détracteur de l’autoédition, et ça rejaillit sur les autres auteurs qui eux s’acharnent à faire ce boulot !
La mise en page
Ça, je n’arrive pas à le faire passer, surtout en numérique, il ne viendrait jamais l’idée à un auteur de ne pas soigner sa version brochée, par contre sa version numérique, mais il n’en a rien à carrer !, je rappelle que les premiers consommateurs de livre numérique sont les personnes de plus de 40 ans (la vue nom de Zeus !) et les personnes étant atteint de handicaps visuels, et on teste son livre sur une liseuse NOM de !!!!! donc :
Les chapitres trop gros en corps, nom, mais il y a des auteurs qui vérifie leurs ebooks, avec des titres de chapitres sur 4 lignes et deux pages, des titres en couleurs ! on leur a dit qu’une liseuse c’est en niveaux de gris et qu’un bleu clair passe en gris clair et que c’est illisible, des images caler comme de la merde qui tue et coupe la lecture, des marges tellement énormes que l’on se trouve avec un article en colonne d’un journal !, des paragraphes coupés en 2 ou 3 le tout étalé sur trois pages, et ne parlons pas des insécables, cadratin et autres billevesées qui son du chinois pour la plupart !
Écrire c’est un MÉTIER
Graphiste c’est un MÉTIER
Faire la mise en page AUSSI
Résultat à la moitié du livre, c’est tellement lourd a lire qu’on saute des pages pour arriver à la fin, allez hop on zappe aussi, adieu l’édition !
La fin
Je sais que les fins d’histoires c’est comme les mains pour les peintres, le plus difficile à faire, du coup beaucoup de ces derniers préfèrent les cacher, fuyant le problème, saut que dans une histoire l’auteur ne le peut pas, et le souci c’est que dans certains ça gâche même les meilleures histoires, et là on en revient aux relecteurs correcteurs qui n’a pas fait son boulot ! ou alors l’auteur n’a pas voulu écouté, voilà quelques exemples :
Le coup du je ne veux qu’un plan cul il n’y aura rien d’autre, pourquoi pas j’ai lu de très bonnes histoires, mais d’autres c’est plan q plan q plan q plan q plan q plan q (40 chapitres), 41e je t’aime on se met en couple ! gnhein, 40 chapitres de frustration pour le lecteur, pas au moins 4 ou 5 chapitres pour développer le couple, qu’on a espéré 10 heures !
Variantes (ennemi to lover)
Je t’aime pas Je t’aime pas Je t’aime pas Je t’aime pas Je t’aime pas Je t’aime pas Je t’aime pas (45 chapitres) 46 je t’aime fin (je ne vous refais pas le coup hein c’est le même)
La fin ouverte !
Ahhh ma préférée dans 99 cas sur 100 on sent l’auteur qui ne savait pas comment terminer son histoire, et qui vous assène vous n’avez qu’à imaginer vous-même, la j’ai envie de foutre le livre dans la cheminée (allumée !), et oui dans un cas sur 100 la fin ouverte est bonne et logique.
La fin pas logique :
Sadend ou happy end la fin doit être logique ! on ne fait pas une « sad end » parce qu’on n’aime pas les « happy ends » ou inversement.
La moitié des fins de livre me déçoivent, donc ce sera le cas aussi pour l’édition, et hop on zappe aussi.
Se faire connaître
« Qu’on parle de moi, en bien ou en mal, mais surtout que l’on parle de moi ! » Sacha Guitry
Nom de Zeus votre livre ne se vendra pas tout seul, donc il vous faut des chroniques, des partages sur les réseaux, les groupes, les pages, les blogs, mais élaboré des stratégies, ne commettez pas ces erreurs !
Cherchez des chroniqueurs à tout va sans qualitatif, je m’explique, malgré ce que tout le monde dit, oui les commentaires Amazone, Babelio, Booknode sont lus… et permettes de vendre plus, la plupart des lecteurs sont des silencieux, ils lisent les commentaires, mais n’en feront pas. Mais il ne faut pas les prendre pour des truffes non plus !, se retrouver avec 50 commentaires dithyrambiques de service presse ou on nous dit que l’histoire est merveilleuse et digne des plus grands, je zappe, c’est de la langue de bois, du politique, de la pub, on est soulés par ça faut arrêter, vous faites le contraire de ce que voulez atteindre. On se demande même des fois si le livre a été vraiment lu… Oui il y a des chroniqueurs (euses) qui font un vrai boulot, franc, honnête, constructif, il faut les choisir, on sent tout de suite que le livre a été lu, on à un vrai langage et pas du marketing, j’aime en plus quant il y a du bémol, des détails ou on sent le lecteur passionné, qui est allé au fond de sa mission. Un vrai chroniqueur doit avoir un blog, une page Facebook ou ses abonnés ne sont pas en majorité des auteurs ou d’autres chroniqueurs, un comte Insta, un compte Babelio, Booknode…
Contactez les chroniqueurs, ne faites pas en appel général, choisissez-le parce que vous aimez ses écrits ! Et essayez d’avoir des chroniques avant-première.
Ne vous désespérez pas d’un commentaire un peu négatif, s’il est constructif, par contre il faut que vous le sachiez des trolls rodent ! pour vous mettre des mauvaises notes comme les homophobes, les jaloux, les grincheux.
Mais s’il vous plaît, si vous avez un commentaire mitigé, mais constructif, reprenez votre livre, corrigez, rééditez, ne laissez pas en état. Peu d’auteurs le font alors que l’autoédition vous le permet.
Arrêtez de croire que vous déranger les gens en faisant votre promo, si je suis abonné au profil d’un auteur ou de groupe de lecture c’est pour connaître les livres qui sortent, donc inscrivez-vous a tous les groupes possibles de votre thématique, contactez l’admin pour lui demander les modalités de promos (important), présentez-vous, et n’hésitez pas, publiez au moins 2 fois par semaines, des extraits, la couv, des montages… si vous faites des promos contactez tous ceux qui peuvent la relayer. Oui, mais moi je n’aime pas faire la promo, ah ben c’est simple vous ne vendrez pas, ne comptez pas sur les autres pour la faire pour vous. Regardez ce que font les autres !
Pour finir
J’en ai encore, mais je m’arrête là ça fait déjà beaucoup à digérer ; l’autoédition a encore beaucoup de progrès a faire en France, on y viendra contraint et forcé, parce que les Maisons d’édition sont en perte de vitesse, mais pas la lecture, au contraire les Français n’ont jamais autant lu, mais on va se faire bouffer pas les Anglo-saxons, et de jeunes auteurs qui eux vont sauter le pas et boufferont les vieux ancrés dans leurs certitudes et invoquant le destin qui ne leur a pas donné leur chance, sauf que cette dernière se saisit et ne s’attends pas !
J’ai écrit cet article suite au dernier livre que j’ai lu, intéressant fort potentiel, mais avec 80% de ces erreurs, et qui va donc finir malheureusement oublié dans ma bibliothèque parce qu’il a laissé un goût amer à ma lecture, en me disant que si j’avais été le bêta de cet auteur on aurait peut-être eu ensemble une belle aventure.
Voilà lâchez vous dans les com !!!!!
Je pense exactement ainsi, je n’ai rien à redire quant-à la construction de cette article. Le détail soulevé sur le budget est la plus grande excuse des auto-édités. On sait que ce n’est pas du tout facile, tout de même, il ne faut pas oublier que tout projet d’entrepreneuriat à un coût, et c’est là que l’auteur indépendant doit ce souvenir qu’il n’est pas en ME. Il faudrait peut-être passer par plusieurs canaux pour obtenir le budget nécessaire, ce qui ne garanti pas forcément que ça va fonctionner, mais il y a un début à tout.
Je me dis qu’une certaine stratégie est possible. Et si, au lieu de se jeter direct dans un gros roman, il ne faudrait pas faire une nouvelle assez courte, avec justement cet accessibilité au niveau du budget, qui fera connaître l’auteur pour ses débuts et donc monter son professionnalisme et sa fiabilité aux yeux des potentiels lecteurs. Tous les moyens sont bons, je pense.
Complétement d’accord, après pour le budget il y a des solutions, ulule, tipeee…
et complètement du même avis pour la nouvelle ou le petit roman.
il y a aussi moyen de trouver des gens comme moi qui font des petits prix pour les ae !
Oui, tu es vraiment à petit prix. Peut-être que c’est justement ça qui fait peur. Je sais d’emblée que certains pensent que tout ce qui est bon est onéreux.
Pour Tipee et Ulule c’est aussi de bonnes solutions.
Alors.
En tant que lectrice sur numérique exclusivement, j’ai eu affaire à ce genre d’aventures où mes yeux piquent, où je râle ( moi aussi je sais faire !) Je ne pardonne pas ce genre de choses avec une maison d’éditions, c’est irrespectueux pour le lecteur.
En tant qu’auteur, et en auto édition, j’ai conscience que mon écrit est très loin d’être parfait, que même après lectures et relectures, il y a encore et encore des choses à améliorer.
Faire lire par plusieurs personnes différentes, pour les fautes, la grammaire, la ponctuation c’est bien. Mais quelqu’un qui repère les lourdeurs dans les phrases, le manque de descriptions, un d’incohérence c’est un plus. Cela prend du temps, mais c’est aussi très enrichissant et je pense pour les deux parties.
La promotion. Aie un gros point faible pour moi. Parce que d’une je ne suis pas à l’aise avec le matériel informatique. Et faut bien l’admettre que le « je n’aime pas gêner est assez élevé chez moi. Mais je vais y travailler parce que c’est quand même sacrément LE PIED de voir son bébé plaire.
Je me suis autopublication d’un éditeur en France. J’ai relu mille fois mon manuscrit. Étant secrétaire retraitée ma fonction était la vérification des textes et la mise en page. L’éditeur n’opère plus et à fermé ses portes. Je suis contente de mon livre. J’ai payé cher mais ce livre était pour mes enfants et petits enfant. J’ai un autre roman à éditer mais je suis sur mes gardes à choisir un éditeur qui ne fermera pas ses portes.
Bonjour, oui en fait si j’ai bien compris vous avez publié a compte d’auteur. Perso puisque vous avez fait tout le boulot de correction et de relecture, pourquoi ne pas sauter le pas et vous autopublier direct en passant par Amazon Kdp, et vous affranchir d’un éditeur qui finalement ne vous sert qu’a la distribution, et peut être à la fabrication ?, du coup vous auriez tout a gagner, qu’en pensez vous ?